Dénaturant l'hommage rendu au prix Nobel de physique 2007 Albert Fert, lundi 28 janvier, Nicolas Sarkozy a tracé un programme de démantèlement systématique de la recherche et de l'enseignement supérieur français.
Le président s’est prononcé, sans surprise, contre les organismes de recherche –en premier lieu le CNRS-, contre les instances de prospective et d'évaluation collégiales que sont les sections du CNU ou du Comité national. Il dessine un pilotage politique serré de la recherche via l’ANR et le CNRS transformé en agence de moyens par qui passeraient la quasi intégralité des moyens dévolus à la recherche et aux laboratoires. Flattant quelques scientifiques éminents, nommés par le pouvoir gouvernemental pour expertiser leurs collègues, le président de la République fait exploser autant les institutions scientifiques publiques françaises (pourtant admirées mondialement) que la communauté scientifique. Il démantèle l’un des meilleurs systèmes d’évaluation scientifique.
Une telle politique de créneaux scientifiques, de concentrations thématiques et géographiques signe des renoncements en matière de recherche parallèles aux 10 campus d'"excellence" annoncés par Sarkozy et Attali. Si les universités sont présentées comme le coeur du dispositif de recherche, la loi LRU, le budget 2008, l’absence de toute création d’emploi infirment ces proclamations. La suppression des doubles tutelles sur les unités de recherche réduit la liberté des scientifiques. Se profile contre les statuts des personnels de la recherche la mise en extinction du corps des chercheurs, les recrutements sur " missions " selon des niveaux de salaires et de primes échappant à toute règle collective. Un recul social et scientifique considérable !
Le SNESUP-FSU et le SNCS-FSU appellent la communauté scientifique, les citoyens qui refusent l’obscurantisme à s'opposer à ce démantèlement de notre système public de recherche et d'enseignement supérieur. Ils invitent à consolider la complémentarité des universités et des organismes de recherche pour la science, pour ses acteurs et pour notre pays. Sauver la recherche et l'enseignement supérieur : une absolue urgence qui implique de revenir aux conclusions que la communauté scientifique avait dans son ensemble produites lors des Etats Généraux de Grenoble (2004).
Déclaration commune du SNESUP et du SNCS du 29 janvier 2008
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4 commentaires:
Leurs objectif c'est quoi? Eliminer le CNRS?
Quand on pense que les français s'en tirent toujours avec un ou deux prix Nobel. Et malgré ces labos CNRS que l'ont dit en état de délabrement. Waouw!!! Mais comment font-ils pour obtenir des Nobels alors qu'ils paient pas 15000$ l'année en frais d'inscription? Des Nobels dans des universités gratuites?
Au final, la recherche est financée par des organismes privées. Par exemple, une recherche sur la nocivité des téléphone portable est subventionnée par Bouygues. Donc, après avoir mis sur le marché des centaines de millions de portables, on va nous apprendre que ces conneries donnent le cancer. Les labos viennent de réaliser que les OGM étaient nocifs, avant non, ils avaient pas remarqués; ils étaient financés par qui? Géant Vert? Et aux Etats-Unis, les labos non plus ne sont pas au courant? Malgréla nocivité, démontrée, pourquoi continue-t-ils à en produire?
La recherche subventionnée par le privée, ce sont des études qui sont orientées en fonction des résultats que l'ont souhaite obtenir: on finance des labos pour mener des études bidons, on vends les produits en question sur le marché avant que d'autres études soient menées et réfutent les conclusions précédentes...
Leur objectif? Eliminer le CNRS? Non. L'avoir sous leur joug, c'est plus efficace.
Bon, maintenant que les partiels sont passés, qu'est-ce qu'on fait ?
Une AG pour faire le point, ce serait bien, parce qu'entre temps, il y en a plein qui se sont égarés (dont moi)...
Honnetement, si on organise une Ag combien de personnes viendront? Si vous voulez vraiment une AG prenez vous par la main et faites le. Nous on est un peu fatigué d'organiser des réunions ou personne ne vient, d'autant plus que certains anciens grévistes se font bien plaisir à nous cracher dessus dans notre dos...
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