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jeudi 31 janvier 2008

Déclaration commune du SNESUP et du SNCS du 29 Janvier 2008

Dénaturant l'hommage rendu au prix Nobel de physique 2007 Albert Fert, lundi 28 janvier, Nicolas Sarkozy a tracé un programme de démantèlement systématique de la recherche et de l'enseignement supérieur français.

Le président s’est prononcé, sans surprise, contre les organismes de recherche –en premier lieu le CNRS-, contre les instances de prospective et d'évaluation collégiales que sont les sections du CNU ou du Comité national. Il dessine un pilotage politique serré de la recherche via l’ANR et le CNRS transformé en agence de moyens par qui passeraient la quasi intégralité des moyens dévolus à la recherche et aux laboratoires. Flattant quelques scientifiques éminents, nommés par le pouvoir gouvernemental pour expertiser leurs collègues, le président de la République fait exploser autant les institutions scientifiques publiques françaises (pourtant admirées mondialement) que la communauté scientifique. Il démantèle l’un des meilleurs systèmes d’évaluation scientifique.

Une telle politique de créneaux scientifiques, de concentrations thématiques et géographiques signe des renoncements en matière de recherche parallèles aux 10 campus d'"excellence" annoncés par Sarkozy et Attali. Si les universités sont présentées comme le coeur du dispositif de recherche, la loi LRU, le budget 2008, l’absence de toute création d’emploi infirment ces proclamations. La suppression des doubles tutelles sur les unités de recherche réduit la liberté des scientifiques. Se profile contre les statuts des personnels de la recherche la mise en extinction du corps des chercheurs, les recrutements sur " missions " selon des niveaux de salaires et de primes échappant à toute règle collective. Un recul social et scientifique considérable !

Le SNESUP-FSU et le SNCS-FSU appellent la communauté scientifique, les citoyens qui refusent l’obscurantisme à s'opposer à ce démantèlement de notre système public de recherche et d'enseignement supérieur. Ils invitent à consolider la complémentarité des universités et des organismes de recherche pour la science, pour ses acteurs et pour notre pays. Sauver la recherche et l'enseignement supérieur : une absolue urgence qui implique de revenir aux conclusions que la communauté scientifique avait dans son ensemble produites lors des Etats Généraux de Grenoble (2004).

Déclaration commune du SNESUP et du SNCS du 29 janvier 2008

L'unef prépare sa campagne

Après avoir joué sur les deux fronts pendant la fin de l'année 2007 l'Unef se lance dans la campagne en dénoncant ce qui était passé sous silence il y a quelques temps :

"Alors que depuis le 15 janvier, les étudiants peuvent déposer leur dossier de demande ou de renouvellement de bourse pour l’année universitaire 2008-2009, les nouveaux critères d’attribution de ces aides décidés par la Ministre de l’Enseignement Supérieur viennent d’être rendus publics. Ces mesures d’apparence technique et prises contre l’avis des étudiants auront pour effet de faire diminuer sensiblement l’aide perçue par certains d’entre eux en 2008-2009.

Sous couvert de « simplification » du système, le Ministère de l’Enseignement Supérieur a ainsi décidé de supprimer certains critères d’attributions prenant en compte la situation individuelle de l’étudiant (les « points de charge ») et qui permettaient d’adapter le montant de la bourse en fonction de la situation propre de l’étudiant, et notamment :
- la prise en compte du handicap
- la prise en compte des enfants à charge de l’étudiant
- la prise en compte du statut d’étudiant à charge d’un parent isolé

Sous la pression des étudiants, la prise en compte de l’éloignement entre le lieu d’étude et le domicile a été maintenue, contrairement à ce qu’avait annoncé la ministre en septembre. Toutefois, son effet dans le calcul des bourses a été réduit. Enfin, les étudiants résidents en Corse qui étudient en métropole perdent purement et simplement le complément de bourse de 270€ par an qui leur était attribué.

A titre d’exemple un jeune, étudiant à 40km de son domicile et dont la famille a un revenu brut global de 20 000€ percevra 704€ de moins pour l’année universitaire 2008-2009. De même, un étudiant en situation de handicap dont les parents ont un revenu brut global de 13 500€ perdra 2 points liés au handicap et percevra en 2008-2009 1171€ de moins qu’avec l’ancien barème, soit une baisse de 130€ par mois.

L’autonomie des étudiants, dans les discours mais pas dans les actes !

De plus, alors que le Président de la République a rappelé dans sa conférence de presse du 8 janvier dernier que « [notre société] ne donne pas [à sa jeunesse] les moyens de son autonomie», la suppression des critères personnels de l’étudiant et le renforcement des critères liés à la famille (nombre de frère et sœur) vont à l’encontre de la volonté affichée de renforcer l’autonomie des étudiants.

Les étudiants veulent des réponses à leurs problèmes de pouvoir d’achat !

Alors que la précarité et les difficultés financières des étudiants ne cessent d’augmenter et que ceux-ci subissent de plein fouet la baisse du pouvoir d’achat, ces choix « techniques » sont en décalage avec la réalité et contribuent à dégrader un peu plus leur situation sociale. En outre, il serait incompréhensible que le montant de leur bourse diminue en septembre prochain alors que la situation des étudiants en situation de handicap, des étudiants ayant un enfant à charge ou éloignés de leur lieu d’étude n’a pas changé.
Les étudiants ont besoin que l’on prenne plus en compte leur situation individuelle, pas celle de leur famille. Les étudiants ont besoin que l’on augmente leurs aides - dont la revalorisation n’a suivi ni l’inflation, ni l’augmentation des dépenses obligatoires depuis 2001 - pas que l’on baisse leur montant."

Vous pouvez consulter le document sur le site de l'UNEF

Etrangement le syndicat étudiant qui n'en est pas un (légalement le statut de syndicat étudiant n'existe pas, ce sont des associations) ne s'interresse aux étudiants que pendant les campagnes électorales.

Serait-ce là une preuve du démagogisme de "l'Univers Négationiste des Etudiants Frauduleux" ?

Rapport Attali

Moins de cinq mois après son installation, le 30 août 2007, la commission pour la "libération de la croissance française", présidée par Jacques Attali, doit remettre, mercredi 23 janvier, à Nicolas Sarkozy le résultat de ses travaux : plus de 300 propositions de réforme constituant "un plan global" d'inspiration libérale, que ses concepteurs veulent "non partisan", pour assurer le retour en France d'une croissance forte et mettre en place dans le pays "une véritable économie de la connaissance".

Le rapport, révélé par le site Internet des Echos, se décline en huit "ambitions", vingt "décisions fondamentales" et 314 "décisions". Six des vingt propositions "fondamentales" portent sur la nécessité de préparer, très tôt, la jeunesse à l'économie du savoir et de transformer la France en un "champion de la nouvelle croissance". "De notre capacité à innover dépendront notre croissance et notre place dans la compétition mondiale. Formation, transmission des savoirs et qualification permanente sont donc les conditions premières de notre réussite", insistent les experts, que la stratégie européenne adoptée à Lisbonne en 2000 et le modèle finlandais de recherche et d'innovation semblent avoir inspirés.

Lire le rapport

La nouvelle université




Signez la pétition contre la répression des mouvements sociaux

samedi 26 janvier 2008

EXPOSITION

Si vous avez des productions artistiques (toiles ou autres) à proposer nous cherchons à regrouper un certain nombre d'artistes divers afin d'organiser une exposition en collaboration avec la mobilisation étudiante.

CONTACTEZ expo.mtp3@gmail.com

Merci

vendredi 25 janvier 2008

Pour ceux qui disent qu'on devrait se taire parce que Sarkozy a été élu avec 53,06 %

Une petite précision :

Nombre d'Inscrits :

Inscrits 44 472 733 100,00 %
Abstentions 7 130 729 16,03 %
Votants 37 342 004 83,97 %

Nombre de Votants :
Blancs / Nuls 1 568 426 4,20 %
Exprimés 35 773 578 95,80 %

Voix Exprimés :
Nicolas SARKOZY 18 983 138 53,06 %

Donc Nicolas Sarkozy a été élu avec 42.68 % des inscrits soit 36,19 % des citoyens en âge et en droit de voter.

Donc qu'on ne vienne pas dire que Nicolas Sarkozy a été élu par 53,06 % de Français car c'est faux. Certes un grand nombre de personnes ne sont pas allés voter mais il ne faut pas tout confondre.

jeudi 24 janvier 2008

Déjà 128 Signataires

La pétition contre la répression des mouvements sociaux est en ligne sur http://stop-repression.blogspot.com

Déjà 128 signataires dont 22 enseignants. Parlez de cette pétition autour de vous et faites signer les gens. Elle est aussi disponible en version papier au point info (puis restrancrite sur le site).

Et n'oubliez pas : Manifestation aujourd'hui à 14H00 devant Paul Valéry ou à 14H30 au Peyrou

mercredi 23 janvier 2008

Une journée qui doit montrer notre détermination collective !

Manifestation demain 24 janvier pour l'emploi public et contre la loi LRU !


Le comité de Mobilisation des personnels donne rendez-vous à 14h pour le départ de la manifestation devant le portail de l'UPV.
Point de jonction avec la manifestation départementale : 14h30 à la croix en bas du Peyrou.

* * *
Après la manifestation, le Comité invite personnels et étudiants de l'UPV à un
APÉRO FESTIF EN HOMMAGE À ALAIN MARCHAND
À partir de 18 H
Hall du Théâtre La Vignette
Université Paul Valéry

Repas et Boissons tirés du sac. Venez nombreux !

mardi 22 janvier 2008

Pétition nationale contre la répression

La pétition contre la répression des mouvements sociaux est maintenant en ligne. Pour pouvez la signer sur :
http://stop-repression.blogspot.com

ou envoyer directement :

- Nom
- Prénom
- Domiciliation
- Statut (emploi)
- Filière

à : stop.repression@gmail.com

Sarkozy, une dangereuse fascination pour la violence virile

Il aime les flics, il comprend la violence des marins-pêcheurs. Et si les seconds provoquent un drame au sein des premiers ?

L'actuel président de la république divise les mouvements revendicatifs en deux catégories.
On trouve en premier ceux des étudiants et des fonctionnaires.
Convaincu qu'ils sont peu appréciés par les Français, Nicolas Sarkozy outrepasse sa fonction en maniant la provocation et l'insulte. Et la machine suit. Des moyens répressifs et judiciaires disproportionnés ont été mis en œuvre par exemple lors des mouvements contre le CPE et la loi Pecresse.

De l'autre, on trouve les marins-pêcheurs et les agriculteurs, qui trouvent eux une attention compassionnelle auprès du Président. On se souvient du discours justifiant les violences de ces corporations.
Pêcheurs et agriculteurs ne boxent pourtant pas dans la même catégorie, c'est le cas de le dire. La violence et les dégats occasionnés lors de leurs manifestations ne sont en rien comparables avec les blocages de fac. Justement.
Nicolas Sarkozy est fasciné par la violence quand elle vient de ce qu'il considère la vraie France. Les gens du labeur (pêcheurs), les secteurs traditionnellement à droite (paysans). Il s'agit d'une violence d'hommes mûrs, de père de famille, une brutalité de groupe, planifée et assumée comme telle. Et toujours symbolique : le vrai peuple contre l'Etat corrompu marionnette de Bruxelles.
Cette violence a toujours paralysé les gouvernements. On se souvient du saccage du ministère de l'Environnement si peu puni sous Jospin. Là encore, symbole : l'écologie, marotte des bourgeois, mise à terre par le "réalisme" des gens de la terre.
Mais Nicolas Sarkozy est le premier à en faire un axe de sa politique.


Invitation à la baston


Et l'homme aime ça. Il aime parader entouré de gros bras à oreillette. Il aime que l'on fasse le vide avant ses déplacements. Petit gabarit protégé par des policiers, il provoque, il humilie. Lors de l'arrestation de membres d'ActUp lors d'un de ses déplacements, en 2005, il s'est tout simplement foutu d'eux. Edifiant. Quand d'autres hommes politiques préfèrent presser le pas accompagné de leur suite, lui restait là, savourant la scène de trois militants maintenus à terre.

Sarkozy devrait se méfier. C'est parce que des CRS ont eu des blessures de guerre lors de manifestations d'agriculteurs, à la fin des années 1990, que leur tenue a été renforcée. Un fonctionnaire avait été blessé à l'épaule par un crochet de boucher.
Souvenons-nous du Parlement de Rennes détruit par les flammes en 1994 par les marins-pêcheurs, et des bâtiments publics régulièrement dégradés partout en France.
Quand il s'agit de lutter contre les violences en banlieue, Sarkozy met le paquet, mais face aux "pères de famille désespérés", une invitation à la baston est un peu court.
Nicolas Sarkozy doit tempérer ses pulsions s'il ne veut pas avoir à payer les conséquences de drames dans le rangs de ses policiers à cause de "violences légitimes" de ces "vrais gens" qu'il drague tant.

Source : Le Post

lundi 21 janvier 2008

Bertrand Monthubert, président de Sauvons, à Montpellier 2

Demain mardi 22, 2 débats avec Bertrand Monthubert, président de Sauvons
La Recherche :

10h-12h: Université Montpellier 2, amphi 5.06
13h-15h: amphi du CRBM (Site CNRS, 1919 route de Mende, Montpellier)


"Ces derniers mois, les réformes engagées sous le quinquennat précédent se sont poursuivies dans l’enseignement supérieur et la recherche, qui continuent à fragiliser l’indépendance scientifique et la capacité d’initiative des personnels de la recherche, et à nous priver de toute perspective de développement réel de ce secteur : loi LRU, mise en cause du rôle des organismes, absence de création d’emplois et développement de la précarité, mise en cause des statuts et individualisation des salaires.
Au travers de "missions" ou de "chantiers" mis en place par le ministère, dans lesquels aucune discussion globale ne peut être menée, les organisations sont au mieux "entendues", problème par problème, sans qu’il n’y ait jamais de négociation avec la ministre, qui garde les mains libres pour décider ce qu’elle veut.

Or, c’est un chamboulement complet des missions, des finalités, des structures et du financement de l’enseignement supérieur et de la recherche qui se préparent.

Une réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche est nécessaire, mais ce n’est pas celle qui est imposée par le gouvernement. Cette réforme peut être mise en œuvre avec le 1,8 milliard par an promis pour l’enseignement supérieur et la recherche, du moins s’il était réel et bien réparti. Cette réforme demande aussi une autre logique, un autre cadre législatif, que la loi LRU et le Pacte pour la recherche.

Pour discuter de tous ces points, Bertrand Monthubert, président de l'association "Sauvons La Recherche", animera deux débats mardi 22 Janvier
10-12h: UM2, amphi 5.06 à l'Université Montpellier 2
13h-15h: amphi du CRBM (CNRS)

Jeudi Manifestation pour la défense du service public

Départ Jeudi 14H de l'Université Paul Valéry.
14h30 au Peyrou pour rejoindre le cortège de la fonction publique.

Manifestons contre la casse du service public.

Nouvelle pétition disponible au point info

Voici le texte de la pétition :

"Nous, étudiants, enseignants, personnels des universités, employés, chômeurs, fonctionnaires et autres citoyens de la République Française refusons le recours aux forces de l'ordre en réponse aux mouvements sociaux. De plus en plus l'usage de la force devient l'unique réponse de toute manifestation pacifique, nous refusons cet état de fait. La répression n'est pas une réponse aux inquiétudes de la population. Nous demandons l'arrêt immédiat de toute forme de répression envers les mouvements sociaux. Nous demandons l'arrêt des poursuites contre les personnes interpellées pendant les mouvements sociaux et la démission de l'ensemble des présidents des
universités ayant favorisé la repression du mouvement social contre la loi LRU."

POINT INFO

Point info sur le parvis des Amphis A B C à partir de 10H tout les jours

Quatre pétitions à signer :

- Pétition contre la loi LRU et le plan Réussite en Licence
- Pétition pour la démission de Jean-Marie Miossec
- Pétition contre le couvre feu sur l'Université
- Pétition de soutien à Pierre et Yann

Petit déjeuner / Café à prix libre.

Différents tracts disponibles :

- La loi LRU en 10 points clés
- Le plan Réussite en Licence en 10 points clés
- Pourquoi nous demandons la démission de Jean-Marie Miossec

N'hésitez pas à passer pour tout renseignement, le point info est fait pour ça.
Bonne journée

dimanche 20 janvier 2008

Une UFR Zéro, populaire, trandisciplinaire, expérimentale, et critique, est en train de naître à l'université Paris 8 Saint-Denis.

Le meilleur moyen de lutter contre la loi LRU, contre toutes les formes universitaires d'inégalités, de domination, d'élitisme, et d'exclusion, pour un autre projet de société, est d'expérimenter collectivement et de mettre en pratique de nouvelles façons d'étudier, de travailler, de vivre et de lutter ensemble.

L'UFR Zéro est ouverte à tous...
Des personnes issues de toutes les disciplines,
des personnes ne s'identifiant à aucune discipline particulière,
et des personnes n'appartenant pas à la communauté universitaire,
peuvent s'y rencontrer,pour expérimenter et créer collectivement d'autres façons d'apprendre, d'étudier, de travailler, de vivre et de combattre ensemble pour construire un autre projet de société que celui que le libéralisme nous propose.

Construisons ensemble une autre université.

samedi 19 janvier 2008

UFR Alternatif

Suite à la proposition de la dernière coordination nationnale voici une proposition de création d'un UFR Alternatif : L'UFR Citoyenneté

Lors de ce mouvement nous avons pu remarqué le manque d'intêret d'un grand nombre d'étudiants vis à vis de la politique. En effet beaucoup considèrent que le fait d'être citoyen se résume au fait d'aller voter.

Le mouvement a commencé sans le vouloir à mettre en place cet UFR Citoyenneté. En effet en proposant des résumés des réformes, des analyses de la loi et des pétitions engagées, le mouvement s'inscrit dans une logique de travail sur la durée. Nous tentons de créer un déclic chez certains étudiants en leur montrant ce qui est en train de se passer. Nous ne cherchons pas à recruter ou à faire de la propagande mais simplement à réveiller une conscience politique chez les étudiants, conscience qui en général ne se reveille que pour les élections. Nous ne faisons pas partie de partis politiques ni de syndicats, nous sommes des étudiants sensibilisés politiquement qui tentent de mettre en place une réelle réflexion sur l'avenir de notre système.

Nous proposons l'organisation de groupes de réflexion, de conférences, de débats et de créations artistiques ou littéraires sur l'avenir des universités et l'avenir de notre société.

L'UFR Citoyenneté a besoin de l'implication de chacun pour créer une conscience politique chez chacun et réveiller les débats qui n'ont pas pu avoir lieu.

jeudi 17 janvier 2008

Appel commun des Coordinations Nationales, Etudiante et Personnels mobilisés

1) La Coordination Nationale Etudiante (18 Universités représentées) et la Coordination Nationale des Personnels mobilisés (17 Universités représentées), réunies le week-end des 12 et 13 janvier à Paris 8 (Saint-Denis), réaffirment leur opposition à la LRU et leur engagement à poursuivre la mobilisation en vue de son abrogation.

2) Le mouvement contre la LRU doit en ce début d’année continuer de se doter d’outils et d’échéances de mobilisation afin de s’inscrire dans la durée et de s’ancrer au cour des luttes contre le démantèlement des Services publics et contre l’ensemble des politiques antisociales du gouvernement.

3) Nous appelons l’ensemble de la communauté universitaire à faire d’ores et déjà preuve de la plus grande vigilance face à la mise en place progressive de la LRU (vote des changements de statut des CA, procédures d’évaluation des formations.) et à s’y opposer par tous les moyens nécessaires.

4) La date du 24 janvier (grève nationale dans la fonction publique) doit être une échéance majeure du mouvement contre la LRU, particulièrement représentative des attaques contre les Services publics. Il s’agira d’y assurer une visibilité du secteur universitaire en lutte et de l’opposition à la réforme Pécresse (cortèges, points fixes, distributions de tracts spécifiques.).

5) Nous proposons que dès la semaine prochaine des actions de mobilisation soient organisées dans chaque Université afin d’assurer le développement de la contestation et de préparer la journée du 24 janvier.

6) Nous proposons l’organisation d’une manifestation nationale avec montée à Paris le 9 février prochain.

7) Nous réaffirmons notre condamnation de toute forme de répression contre la mobilisation et contre les étudiants et personnels mobilisés (fermetures administratives, appel à des compagnies privées de vigiles ou aux forces de police, arrestations « ciblées » de militants, sanctions pédagogiques et/ou administratives.) et exigeons la levée immédiate des sanctions et l’arrêt des poursuites judiciaires.

8) Les prochaines coordinations doivent être l’occasion d’une mutualisation des initiatives (groupes de travail, de réflexion, cours alternatifs, UFR alternatives.) prises dans le cadre de la mobilisation afin d’amplifier le travail de réflexion sur l’avenir de l’Université effectué, entre autres, dans le cadre « Université critique ».

9) Il s’agira, en outre, d’approfondir la réflexion sur l’ensemble des réformes touchant l’Université et la Recherche (menaces sur le CNU et le CNRS, procédures d’évaluation des formations et des personnels dans les Universités, plan « réussite en licence ».) et d’aboutir, dans la mesure du possible, à la production de documents de synthèse et d’analyses présentés lors des prochaines Coordinations Nationales ainsi qu’à la constitution, dans le plus d’Universités possible, de groupes de travail sur l’avenir de l’Université.

10) Afin d’amplifier les liens entre étudiants et personnels mobilisés, nous appelons à la constitution, partout où cela est possible, de structures communes étudiants-personnels.

11) La prochaine coordination se réunira le 26 janvier prochain à Paris 8.

La réponse des organisations étudiantes aux annonces de Nicolas Sarkozy lors de sa conférence de Presse

Suite à la conférénce de presse de Nicolas Sarkozy hier à l’Elysée, les principales organisations étudiantes, la FAGE et L’UNEF, ont réagit aux propos du Président qui souhaite mettre en place “10 projets de rénovation universitaire.

Inquiétude et déception de la FAGE et de l’UNEF, principales organisations étudiantes, sont les réactions recueillies suite à la conférence de presse du chef de l’Etat mardi 8 janvier. En effet, dans un communiqué, la Fage a “regretté” le choix de M. Sarkozy de “favoriser dix sites au détriment d’un nombre bien plus grand d’universités mal loties”, craignant que cela développe “un système universitaire à deux vitesses”.

Concernant le logement, la FAGE se demande s’il fera partie du “projet” de Nicolas Sarkozy. L’organisation a aussi déploré “le goût d’inachevé qui caractérise l’annonce faite par Nicolas Sarkozy sur une prétendue “politique de jeunesse” et “l’absence de mesures concrètes”.

La crainte de l’UNEF

Le principal syndicat étudiant a également fait paraître un communiqué indiquant que “30% du patrimoine universitaire est en état dégradé”. L’UNEF craint qu’ “une dizaine de facs vitrines” sur 85 au total en France soient privilégiées et deviennent “des campus d’élite à vocation internationale”. Le syndicat étudiant a donc demandé que “les critères soient établis en fonction des sites les plus dégradés à l’issue d’une consultation avec les organisations d’étudiants et de personnels”. L’UNEF reste également sceptique sur les résultats de la politique du Président et attend que “ces déclarations soient suivies de mesures ambitieuses, en particulier en matière de pouvoir d’achat et de logement”.



Source : Contrepoint

mercredi 16 janvier 2008

Deux étudiants paient très cher leur grève contre la loi Pécresse



L’histoire pourrait s’intituler «faire obstacle à la contestation étudiante, mode d’emploi». A l’occasion d’un mouvement, par exemple celui contre la loi sur l’autonomie des universités de l’automne dernier, identifiez d’abord les étudiants grévistes les plus en vue. Facile, ce sont ceux qui parlent le plus aux AG et ceux qui répondent aux questions des journalistes. Puis, débarquez chez eux au petit matin, mettez-les en garde à vue pendant quarante-huit heures, mettez-les en examen et placez-les sous contrôle judiciaire. Avec interdiction formelle de retourner à la fac, de parler à leurs professeurs, de communiquer entre eux et de sortir de leur département, en l’occurrence, les Pyrénées-Orientales. Si possible, prenez ces mesures juste avant les vacances de Noël, par exemple un 21 décembre 2007. Menez aussi une perquisition à leur domicile, en emportant l’ordinateur au passage. Demandez-leur leur ADN. Comme ils vont refuser ce fichage, cela fera un chef d’inculpation supplémentaire.

Yann et Pierre, les deux étudiants perpignanais au cœur de cette histoire, âgés de 24 et 22 ans, sont accusés d’outrages envers des professeurs. Deux profs ont déposé des plaintes nominatives contre Yann et trois l’ont fait contre Pierre, évoquant des insultes. Celles-ci auraient été lancées pendant la contestation contre la loi LRU, bien suivie à la fac de Perpignan et dans laquelle Yann et Pierre étaient très impliqués. Inscrits en mastère 1 de lettres pour Yann et de catalan pour Pierre, ils sont tous deux militants à la Coordination des groupes anarchistes et au syndicat SUD étudiant de Perpignan. Ont-ils proféré les paroles qui leur sont reprochées ? L’instruction est en cours, chargée de déterminer les responsabilités de chacun.

En attendant, Yann et Pierre n’ont plus la possibilité de poursuivre leurs études. Or «l’instruction peut durer un an, voire plus», s’insurge Me Christophe Grau, l’avocat de Yann. C’est pour demander la levée de ces mesures «totalement liberticides et disproportionnées», selon Me Grau, que les deux jeunes gens se sont retrouvés hier matin devant la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Montpellier. Exceptionnellement autorisés à sortir des Pyrénées-Orientales, ils sont passés l’un après l’autre, accompagnés par leur avocat respectif. L’audience s’est tenue à huis clos. «L’avocat général a demandé le maintien du contrôle judiciaire. Il a été très virulent, les a qualifiés "d’agitateurs professionnels"», rapportait hier Me Enric Vilanova, défenseur de Pierre, qui a évoqué devant les juges la présomption d’innocence, arguant que l’interdiction d’aller à l’université était «une peine dissimulée». Pour Yann, il est clair que leurs mésaventures «créent une peur sur une partie des étudiants et en radicalisent d’autres». Dehors, une quinzaine de membres du comité de soutien Justice pour Pierre et Yann attendent avec des tracts. Mais la décision sur la levée ou non de leur contrôle judiciaire sera connue mardi 22 janvier. En attendant, Yann est autorisé à aller passer un oral de ses partiels, demain.

Source : Libération

lundi 14 janvier 2008

Débat

Le comité de mobilisation des personnels et enseignants de l'Université Paul-Valéry organise un débat ouvert sur l'Economie et orientations de la recherche universitaire avec la participation de M. Jean-Pierre Liautard, directeur de recherche à l'INSERM, syndiqué au SNCS (Syndicat national des chercheurs scientifiques).

Ce débat aura lieu jeudi 17 janvier à 16h30 amphi C.


Les étudiants, les enseignants et le personnel IATOSS sont invités à participer au débat.

Pour plus d'information consulter le site www.sncs.fr rubrique "publications", revue VRS n. 371 et le blog du Comité de mobilisation

dimanche 13 janvier 2008

Article du SNESUP sur le plan réussite en licence

La Ministre V. Pécresse vient d’annoncer les mesures du "Plan licence", sans réelle concertation avec l’ensemble de la communauté universitaire, ni avec les organisations syndicales des personnels enseignants, en ignorant le CNESER. Elle réagit à contretemps à l’exigence d’un collectif budgétaire pour la réussite en licence portée par le SNESUP à la rentrée 2007. Ce refus de nous entendre en juillet sur cette question porte déjà un lourd préjudice aux nouveaux bacheliers.
La Ministre essaie de présenter son objectif comme très ambitieux : "diviser par deux et en cinq ans le taux d’échec à l’université", en utilisant pour sa démonstration des chiffres fallacieux qui dévalorisent le travail actuel des universitaires. Depuis de nombreuses années, le SNESUP exige cette véritable priorité. Il formule des propositions à ce sujet, en cohérence avec l’objectif d’élévation générale des qualifications et de 50 % d’une classe d’âge titulaire d’un diplôme de niveau licence. Si la ministre annonce une augmentation sur cinq ans du budget de 500 M€ à 714 M€, elle n’annonce aujourd’hui aucune création d’emploi statutaire.

Parmi les mesures annoncées, la transformation de la licence. Si la conception de la première année développée par la ministre reste floue, on peut craindre le développement de première année de propédeutique. Or, nombre d’étudiants qui viennent à l’Université cherchent autre chose qu’une super-terminale. De plus, une telle année pourrait être utilisée pour mettre en place un processus de sélection. L’entrée dans les études universitaires suppose une rupture scientifiquement et pédagogiquement progressive avec les contenus et les méthodes du lycée. Un modèle unique de première année universitaire n’est pas le moyen de faire réussir plus d’étudiants. Le SNESUP a défendu des projets bi-disciplinaires et pluridisciplinaires. Quant aux seconde et troisième années, au cours desquelles la spécialisation disciplinaire se ferait, elles seraient aussi l’occasion d’une découverte du monde professionnel et d’un stage validé dans le cursus pour tous les étudiants. Mais la question des lieux, du contenu des stages et de leur encadrement est entière. L’introduction de ces nouveaux enseignements permettant à l’étudiant de préciser son projet professionnel ne doit pas se faire en appauvrissant des contenus (disciplinaires ou pluri-disciplinaires) des formations. Pour la mise en œuvre de cette nouvelle licence, est proposé un Cahier des Charges National, qui a déjà été anticipé par une circulaire de la DGES dans le cadre de la contractualisation de la vague B et qui permettra le pilotage par le Ministère.

Certaines des mesures pédagogiques présentées étaient proposées depuis plusieurs années par le Comité de suivi Licence (enseignant référent, travail en petits groupes, tutorat), et nous y avions contribué. La Ministre annonce 5 heures hebdomadaires supplémentaires en moyenne par étudiant. C’est reconnaître que la mise en place du LMD, avec une volonté de baisse des dépenses, avait considérablement diminué les horaires de formation en licence. Mais les moyens supplémentaires du budget 2008 (27,4 M€) représentent moins de 30 € par étudiant, c’est-à-dire à peine une heure de TD ! Et les tuteurs ou les moniteurs ne peuvent faire un travail réellement utile que s’ils sont encadrés par des personnels titulaires. Nous ne pouvons accepter que soit appliqué aux universitaires le « travailler plus pour gagner plus » sous forme d’« heures complémentaires d’enseignement ». C’est contradictoire avec l’exigence d’une activité de recherche soutenue ! Et cette proposition ignore la surcharge de travail actuelle des personnels. Par ailleurs, l’on reviendrait à des « primes pédagogiques » pour les enseignants coordonnateurs (3 M€, soit un montant de 2000 € pour les personnels concernés). Cela n’est pas non plus la revalorisation des carrières et des salaires nécessaire pour tous.

D’autres mesures concernent l’orientation. Mais, la ministre n’invente rien en proposant que l’université aille davantage à la rencontre des bacheliers. C’est une pratique existant depuis de nombreuses années, mais qui se heurte encore à l’absence de moyens en personnels qualifiés (co-psy par exemple) et à l’absence de prise en compte de ces activités dans le service des enseignants. Quant à la ré-orientation au cours de la première année, elle a jusqu’ici fait preuve de son inefficacité, les étudiants ne souhaitant pas changer si rapidement d’orientation et l’organisation de l’année universitaire étant différente d’une université à l’autre, d’un domaine à l’autre.

Enfin, la Ministre propose d’accorder la priorité aux bacheliers technologiques en IUT et professionnels en BTS, ce qui passerait pour les IUT par une incitation financière. Pour le SNESUP, cela ne saurait se traduire pour les étudiants de baccalauréats technologiques par une orientation obligatoire vers des filières courtes et le refus de construire dès la licence des parcours de la réussite pour ces étudiants leur permettant la poursuite en Master. Cela ne saurait se traduire par une limitation de l’accueil des bacheliers généraux en IUT, sauf à augmenter la part d’orientation par défaut en licence.

Ce dont les étudiants ont besoin pour réussir dès la première année de Licence, c’est d’un enseignement en plus petits groupes, avec des enseignants qualifiés pouvant mettre en place de nouvelles méthodes pédagogiques. Cela nécessite donc des recrutements et une augmentation du budget consacré aux activités pédagogiques. Cela nécessite donc des actions de formation initiale et continue des personnels, et notamment de formation pédagogique des enseignants.

La bataille du SNESUP pour la réussite des étudiants s’inscrit totalement dans le mouvement amorcé contre une conception technocratique, autocratique et concurrentielle des établissements d’enseignement supérieur. Modifier et réorienter le budget, abroger et, dans un premier temps, suspendre la loi LRU, c’est indispensable pour les missions de recherche et de formation.

Source : Université Démocratique

Voir aussi le Communiqué du collectif Sauvons l'Université

vendredi 11 janvier 2008

Pétitions

Petit point sur les pétitions :

- Pétition pour le retrait de la loi LRU et la non application du plan réussite en licence : Plus de 200 signatures.

- Pétition pour exiger la démission de Jean-Marie Miossec : Plus de 300 signatures.

Petit rappel :

Pétitions nationales :

- Sauvons l'université
- Sauvons la recherche

Deux boites à idées sont disponibles :

- Boite à idées sur la mobilisation : mtp3.boite.a.idees@gmail.com
- Boite à idées sur l'avenir de l'université : avenir.upv@gmail.com

jeudi 10 janvier 2008

Pour Alain Marchand

Message recopié du blog du comité de mobilisation du personnel et des enseignants :

Aujourd’hui, la Section du SNESup se sent orpheline : avec la disparition d’Alain Marchand, c’est toute une part de l’Université qui s’en va, de ses luttes, de sa mémoire.
Alain était assurément un professeur, un maître qui a exercé une influence considérable sur ses étudiants; c’était aussi l’un de ceux qui ont façonné la personnalité de Paul-Valéry, par l’orientation qu’il a su donner à la section d'AES, entre autres choses; mais plus que tout, c’était un syndicaliste et nous sommes fiers de l’avoir eu pendant tant d’années comme secrétaire de notre syndicat.
Il a su faire à ce poste, auquel il a consacré tant d’heures d’un travail pas toujours gratifiant, la preuve de ses qualités : ce n’est pas facile d’être un homme de compromis sans tomber dans la compromission, d’être un homme de principes tout en sachant être un homme de dialogue. Il avait aussi la capacité de ne jamais perdre de vue les perspectives nationales tout en gérant dans le détail les affaires locales. Il connaissait l’art difficile de faire vivre dans la même organisation des personnes aux idées et aux tempéraments très divers : il y faut beaucoup d’intelligence et de finesse, et il n’en manquait certes pas.
Sans doute ces qualités étaient-elles favorisées par d’autres, qu’il mettait moins en avant : il aimait les gens et, malgré toutes ses occupations, trouvait toujours le temps de parler un moment à tous ceux qui l’abordaient, son ironie - parfois terrible avec ses adversaires -, son humour, avaient du mal à dissimuler son humanité et sa compassion.
Aujourd’hui, beaucoup de jeunes et de nouveaux venus à l’université se sentent un peu perdus par la disparition d’une grande figure, beaucoup d’autres souffrent de celle d’un ami ou tout simplement de quelqu’un qui avait su avoir un sourire ou le mot qu’il fallait au bon moment.
Nous ne verrons plus dans l’université Paul-Valéry la haute silhouette juchée sur le scooter, et elle nous manque déjà. La seule façon de lui rendre hommage, dans un monde qui semble se déliter, est de poursuivre la lutte et de refuser les renoncements.
Merci, camarade ; merci, Alain.


Bureau de la Section du SNESup
de l'Université Paul-Valéry



Les étudiants mobilisés se joignent aux enseignants et aux personnels dans cette période de deuil. Alain Marchand était un grand homme que nous regrettons tous. Nous tenons à honorer sa mémoire et à le remercier pour tout ce qu'il était, son humanité, son ouverture d'esprit, son humour... L'université Paul Valéry est en deuil et cette perte nous a tous touchés.

Pétitions

Trois pétitions sont disponibles au point info chaque jour :

- Pétition pour le retrait de la loi LRU et la non application du plan réussite en licence.

- Pétition pour exiger la démission de Jean-Marie Miossec.

- Pétition pour le soutien aux deux étudiants de Sud étudiant de Perpignan poursuivis en justice.

Assemblée Générale Amphi A 13H00

mercredi 9 janvier 2008

Assemblée Générale

Assemblée Générale prévue demain Jeudi 10 Janvier 2008, 13H00, Amphi A.


Voici les thèmes qui seront à priori abordés :

- Plan " réussite en licence "
- Contrat unique
- D'autres réformes de l'université
- Modalités d'actions
- Eventuellement élections des conseils et du nouveau président dans quelques mois

Mais ceci est une évaluation personnelle. D'autres thèmes pourront être abordés et aucun ordre du jour n'a pour l'instant été proposé.

Pour ce qui est du mouvement :

- Point info chaque jour de 8H15 à 16H00 minimum. Des tracts sont disponibles sur place, une revue de presse a été constituée ainsi qu'un reccueil d'informations sur le mouvement. Des personnes sont présentes pour vous informer, vous expliquer les différentes réformes...

- Petit déjeuner à prix libre à côté du point info, chaque matin. Café à prix libre pendant toute la journée pour soutenir le mouvement ( les fonds récoltés permettent d'acheter de la peinture pour les affiches, de la colle... )

- Appel à la constitution de groupes de reflexion sur l'Université. Vous pouvez constituer un groupe avec des amis et produire des textes sur l'Université et ce en quoi elle doit évoluer. Les thèmes principaux sur lesquels il nous faut réflechir et proposer des choses : le budget, les enseignements, les statuts des personnels et enseignants, la place des associations dans les universités, l'administration, les diplomes, le campus et sa structuration, les bourses, les emplois étudiants...

- Appel à la création artistique : Quelqu'un nous a proposé une idée interessante. Nous appellons les artistes à créer des oeuvres sur le mouvement. Ces dernières seront vendues aux enchères et une partie des bénéfices reviendra au mouvement tandis que le reste reviendra à l'artiste. Chaque forme d'art peut se mobiliser, vous pouver enregistrer un disque, peindre des toiles, sculpter... Chaque art est le bienvenu.

- Nous proposons aussi que les étudiants discutent entre eux de ce qu'ils pensent de notre président, Jean Marie Miossec, qui, selon certains échos de l'administration, et ce malgré son annonce de ne pas se représenter pour un nouveau mandat, y pense fortement. En effet l'ambition avouée de Jean-Marie Miossec est de devenir recteur, or il a besoin de conserver un poste de pouvoir en attendant. Il est donc important de se poser la question.

Toute proposition est la bienvenue, vous pouvez la soumettre en commentaire mais pensez à l'envoyer à mtp3.boite.a.idees@gmail.com

mardi 8 janvier 2008

Appel à la mobilisation

Le mouvement a besoin de gens pour rejoindre les commissions aider au tractage, faire de l'animation sur la fac, organiser des petits débats en extérieurs à 5, 10 ou 20... Bref toutes vos idées sont bonnes à prendre, vous pouvez les envoyer sur mtp3.boite.a.idees@gmail.com

Il faut à tout prix montrer que des étudiants sont toujours mobilisés. Bien sur la plupart vont en cours pour ne pas être pénalisés mais dès qu'ils sortent de cours ils viennent aider au tractage...

Les dons sont aussi les bienvenus pour acheter des draps, des bombes de peinture, de la colle pour les affiches, pour faire imprimer les tracts... Les dons en nature sont aussi les bienvenus si vous avez de la peinture, des vieux draps, du fil de fer, du scotch... Toute idée est la bienvenue.

Enfin nous avons besoin de vous, la commission action a besoin de gens pour les actions ( envoyez vos coordonnées à com.actions@gmail.com ), la commission info tracts a besoin de gens pour tracter et faire des affiches, des panneaux... La commission vie sociale et culturelle se réunira vendredi 11 à 18H bat H. Et nous avons surtout besoin que vous vous informiez, que vous lisiez les textes (LRU, réussite en licence...) pour que vous même puissiez informer et expliquer ce qu'il se passe autour de vous. Nous pouvons vous communiquer certains éléments mais le travail d'information et de réflexion ne dépend que de vous...

Chacun se doit de prendre ses responsabilités...

Loi sur l'autonomie des universités: une des premières applications en Auvergne

En élisant son président d'université lundi à Clermont-Ferrand, le conseil d'administration de l'université d'Auvergne a marqué formellement son passage vers l'autonomie conformément à la loi Pécresse, devenant ainsi l'une des toutes premières universités en France à l'appliquer.

L'université d'Auvergne, l'une des deux universités auvergnates, n'a donc pas attendu la date-butoir du 11 février 2008 pour modifier ses statuts, suivant l'exemple de la première, l'université Paris Descartes (Paris V) qui a élu à sa tête dès le 20 décembre dernier le généticien Axel Kahn.

Concrètement, cette nouvelle loi se traduit notamment par la mise en place d'un conseil d'administration resserré. Ainsi, celui de l'université d'Auvergne passe de 60 membres, dont 15 étudiants, à 27 membres, dont trois représentants étudiants et cinq chefs d'entreprise de la région nommés par le président de l'université Philippe Dulbecco. Cette forte présence de l'univers de l'entreprise est une des grandes nouveautés de la loi Pécresse qui en prévoit un au minimum au sein des CA des universités.

Elu une première fois en juin 2007 à la tête de l'université, M. Dulbecco, par ailleurs professeur d'économie de l'innovation et du développement, a donc rapidement fait sienne cette loi. "Elle correspond à mon projet de modernisation de la gouvernance de l'université", a-t-il expliqué lundi à l'Associated Press.

Le président réélu se veut rassurant en affirmant qu'il n'est pas question "de transformer l'université en école de commerce ou en école d'ingénieurs. Nous sommes avant tout des enseignants-chercheurs. Cette réforme est nécessaire car elle nous donne des outils pour maintenir cette spécificité qu'est la recherche à l'université". Avant d'ajouter, pragmatique: "Seulement, il est vrai qu'il faudra sans doute faire des choix, on ne pourra sans doute pas soutenir autant de formation en mastères".

Marie-Anne Denis, étudiante élue UNEF, s'inquiète de la faible représentativité étudiante au contraire de celle de l'entreprise. Pour elle, "on parle toute de même de l'avenir des étudiants et là, on va gérer leurs études 'd'en haut', alors que la gestion de l'université les concerne directement". Une réticence partagée par le syndicat SNES-Sup, son représentant au sein du CA, Antonio Freitas, jugeant que la loi "va soumettre les universités aux intérêts du privé".

Du côté des chefs d'entreprise, cette participation à la gestion des universités est une approche jugée "intéressante". André Malet, directeur des sites Michelin de Clermont-Ferrand, confie à l'AP que "c'est l'occasion d'ajuster les formations à nos besoins". Pierre Pagesse, président de Limagrain, ne dit pas autre chose quand il évoque la disparition en France d'un cursus concernant la physiologie des plantes. "Il n'en existe qu'aux Pays-Bas. Dans le cadre des réseaux universitaires et en participant aux décisions, aux orientations des formations, on pourrait par exemple initier le retour de ce type d'enseignement".

La prochaine étape pour une plus grande autonomie de l'université d'Auvergne passera par la création d'ici mars prochain de la Fondation de l'université d'Auvergne qui permettra ainsi "la levée de fonds privés", a précisé Philippe Dulbecco.


Source : Nouvel Obs

lundi 7 janvier 2008

Assemblée Générale

Assemblée Générale mardi 08 Janvier 2008 à 12H00.
Cette assemblée générale aura à priori un but explicatif et approfondira les sujets sensibles du moment, la LRU bien sur mais aussi le plan réussite en licence et le contrat unique.

C'est la rentrée pour tout le monde...

Ce lundi l'Université Paul Valéry réouvre, ce blog aussi. Nous avons eu deux semaines pour que les esprits s'apaisent. Certains sont rentrés dans leurs familles, d'autres ont travaillés... et demain retour à l'Université.

Contrairement à ce qui a été dit dans les commentaires le mouvement n'est pas mort. Ces propos sont la preuve de l'amalgame qui a été fait tout au long de ce conflit. Pour certains le mouvement ne peut pas exister sans le blocage, pour d'autres un étudiant mobilisé est forcément un étudiant pour le blocage, enfin certains pensent que le fait d'être "pro" ou "anti-blocage" est forcément un état permanent. C'est ces préjugés et cette stigmatisation qui a permis aux relations entre étudiants de se détériorer.

Même si le blocage n'est pas appliqué cette semaine cela ne signifie en rien que le mouvement est mort. De plus cela ne signifie pas non plus que le blocage ne sera pas réutilisé. Un certain nombre d'étudiants se sont mobilisés sans être forcément pour le blocage, il ne s'agit au final que de divergences sur les modalités d'action mais il serait dommage de s'arrêter à ces différences d'opinions alors qu'un consensus de fond existe, beaucoup d'étudiants sont contre la loi LRU. Enfin pour ce qui est du clivage existant entre les "pros" et les "antis" il est totalement inutile et stérile. Pour commencer être pour le blocage n'est pas un état permanent. Selon les circonstances on peut être pour le blocage ou non, de nombreuses personnes ont voté pour le blocage à telle assemblée générale alors qu'ils vont voter contre à une autre, il s'agit d'estimer les circonstances et l'utilité de ce mode d'action. Le cas contraire c'est aussi produit, certains étudiants ont commencés par voter contre le blocage et sont devenus "pro-blocage" par la suite. "Pro-blocage" ou "anti-blocage" ne sont pas des états permanents.

Voilà quelques précisions qu'il m'a semblé nécessaire de faire. Pour ce qui est de la mobilisation elle continue donc. Le comité de mobilisation des personnels et enseignants appelle à un rendez-vous à 12H00 ce lundi sur le parvis des amphis A/B/C.

Nous vous tiendront au courrant de la suite des événements sur ce blog où les informations seront mis à jour plusieurs fois par semaines. En attendant nous vous invitons à vous renseigner sur les différentes réformes qui sont mises en place, la loi LRU, le plan réussite en licence, le contrat unique...

Manifestation nationale interprofessionnelle le 24 Janvier.

vendredi 4 janvier 2008

Pourquoi nous demandons la démission de Jean-Marie Miossec ?

La politique du mensonge :

• « 92 000 euros de dégâts » :

La facture de ces 92 000 euros a été fournie au Conseil d'Administration. Sur cette somme il n'y avait que 1000 euros de remplacement du matériel endommagé et 10 000 euros de remise en état des locaux, abîmés par quelques perturbateurs, et plus de 50 000 euros de frais de gardiennage. Pourtant Jean-Marie Miossec a annoncé à la presse 92 000 euros de dégâts ce qui est faux.

• « Une Assemblée Générale se tiendra à 12H00 » :

Lors de la réouverture le Jeudi 6 décembre une Assemblée Générale était annoncée à 10H00. Le président de l'Université a annoncé à la presse, ainsi que dans un communiqué envoyé sur les adresse étudiantes, une Assemblée Générale à 12H00. Le
but était clair : diviser les étudiants afin de provoquer une rupture entre les étudiants mobilisés et leurs camarades.

La politique de l'affrontement :

• Des enseignants de l'Université Montpellier II en renfort :

Le lundi 10 Décembre des enseignants de l'Université de Sciences ont été invités par le président, Jean-Marie Miossec, à venir prêter main forte à la direction pour assurer un cordon de protection d'un cours amphi B. Le blocage ayant été voté en
Assemblée Générale le Jeudi 6, les étudiants mobilisés étaient venus pour débrayer ce cours. Les enseignants de Science se sont montrés particulièrement violents envers les étudiants allant jusqu'à pousser et jetter à terre certains d'entre eux pour justifier un affrontement créé de toutes pièces par l'administration.

• La police à l'Université :

Trois fois les forces de l'ordre sont intervenues sur le campus : le jeudi 16 Novembre les étudiants ont été délogés de l'amphi A, le lundi 10 Décembre la Compagnie Départementale d'Intervention a expulsé les étudiants de l'Université, le jeudi 13 Décembre la Brigade Anti-Criminalité a empêché certains étudiants problocage d'aller voté, la CDI a repoussé violement les étudiants venus empêcher le referendum d'avoir lieu, les officiers de la sécurité publique surveillaient le vote tandis que 300 gardes mobiles ( police anti-émeute dépendant de l'armée ) se tenaient prêts à charger. De nombreuses personnes ont été blessées, plusieurs nez ont été cassés, un membre du personnel s'est fait étranglé par un agent de la BAC qui a détruit sa caméra, une cheville a été cassée ainsi qu'un doigt, plusieurs personnes ont été victimes de brûlures et de perte définitive d'audition suite à
l'usage de grenade assourdissantes et de grenades de dispersion.

La politique de l'ultrasécuritarisme :

• Fichage à l'entrée :

Le Jeudi 16 Novembre les cartes d'étudiants étaient contrôlées à l'entrée par des employés de l'Université. Jean-Marie Miossec souhaitait même que les cartes d'identités soient exigées. Par ailleurs le directeur de l'UFR III, collaborateur et ami du président, a même exprimé le souhait de mettre en place un fichier des « bloqueurs » avec nom et photo et qui aurait été placardé un peu partout dans l'Université.

• 23 vigiles à l'Université :

Lors de la fermeture administrative quatre vigiles étaient employés pour surveiller le campus. Après le referendum ce sont vingttrois vigiles employés par une compagnie privée qui étaient présents sur l'Université Paul Valéry. Chaque bâtiment était gardé
par des vigiles, un maître-chien gardait l'entrée du campus. De nombreux étudiants ont été malmenés par ces vigiles, insultés, menacés et intimidés. Deux d'entre eux ont même été licenciés pour harcelement sexuel.

La politique de l'Autruche :

• Un président clairement pro-LRU :

A aucun moment le président Jean-Marie Miossec n'a souhaité établir de dialogue avec les étudiants ni même entre les étudiants. Dès le début le président a clairement affiché sa position vis à vis de cette loi. De ce fait il a tout mis en oeuvre pour
casser le mouvement étudiant et le stigmatiser. A trois mois de la fin de son mandat de président, Jean-Marie Miossec tente de prouver sa fermeté pour accéder à son futur poste au Conseil Général.

• Un président préférant le monologue :

A de nombreuses reprises les étudiants mobilisés ont tenté en vain d'établir un dialogue avec la présidence. De nombreux efforts ont été faits par le comité de mobilisation pour que dès la réouverture administrative du 6 Décembre les choses se
passent bien, sans dégradations ni heurts mais la présidence a tout mis en oeuvre pour créer un affrontement entre les étudiants. Tentant de discréditer le mouvement étudiant la présidence a envoyé par courrier électronique de nombreux communiqués appellant à la reprise des cours, n'entendant pas la voix de la contestation étudiante.

Le constat est unanime. Le président Jean-Marie Miossec n'a rien fait pour appaiser les tensions, bien au contraire.

• Le Conseil d'Administration du 19 Décembre a voté une motion regrettant «la gestion de la crise par la direction».

• La Vice-Présidente du Conseil d'Administration a démissionné estimant ne pas cautionner l'équipe de direction.

• L'Assemblée Générale des personnels des trois universités a condamné l'intervention de la police.

• Les enseignants et personnels mobilisés dénoncent eux aussi la gestion de la crise par la présidence.

• La Coordination nationale étudiante a voté la démission des présidents des universités ayant fait appel à la police.

Nous ne pouvons pas accepter d'être les pions de la carrière politique de Jean-Marie Miossec.
EXIGEONS LA DEMISSION DE JEAN-MARIE MIOSSEC

Le plan « Réussite en Licence » en 10 points clés

• L'Echec devient inacceptable :

La première année est marquée par un fort taux d'échec. L'échec devient inacceptable et tout est fait pour que l'échec ne
soit plus accepté. Hors 72 % des étudiants qui ont échoués lors de leurs premières années à l'Université poursuivent leurs études et
obtiennent leurs licences. La première année est une année charnière où la construction intellectuelle et morale de l'étudiant prend
tout son sens. C'est là qu'il se responsabilise, qu'il apprend à gérer lui même son travail, ses études, sa vie. Pour un grand nombre
d'étudiants c'est aussi l'entrée dans la vie active puisque près de la moitié des jeunes de 18 à 25 travaillent à côté de leurs études.

• La nouvelle mission de l'Université, l'insertion professionnelle :

Les universités ont comme consigne de faire valoir une orientation active en lien rapproché avec le monde de l'entreprise.
Cette nouvelle mission favorise les cursus professionnels au détriment de la recherche. Les études sont désormais liés directement
à un métier, l'Université n'est plus un lieu de formation intellectuelle mais de formation professionnelle. La culture théorique est
directement visée, la réduction des cours magistraux et leurs remplacement par des travaux dirigés est l'une des mesures incluses
dans ce plan « Réussite en Licence ».

• Première année fondamentale :

La première année de licence devient un tronc commun unique pour l'ensemble des licences. Les contenus des premières
années de licences sont pour la plupart remplacés par des cours tels qu'Informatique, Méthodologie, Langues Vivantes, Expression
écrite et orale qui sont obligatoires. Les cours en amphithéâtre seront supprimés.

• Seconde année de consolidation :

La seconde année doit, comme son nom l'indique, consolider les acquis de la première année. L'étudiant devra maîtriser
au moins une langue étrangère, mettre en place un projet professionnel déjà débuté en première année et assister à divers
séminaires, forums et tutorats d'entreprises.

• Troisième année de spécialisation :

Début de la réelle spécialisation. Le contact avec le monde socio-économique est mis en avant avec un stage obligatoire
non-rémunéré de trois semaines. La licence compte désormais seulement 23 semaines de spécialisation contrairement à l'ancienne
licence qui en dénombrait 78.

• Contrat de réussite :

Lors de l'entrée à l'Université un contrat de réussite doit être signé par l'étudiant. Ce contrat oblige l'étudiant à réussir sous
peine d'être réorienté vers d'autres filières plus courtes et ce dès la fin du premier semestre.

• Le tutorat d'accompagnement ou d'enseignement supplémentaire :

Les étudiants ont désormais 5 heures supplémentaires assurés éventuellement par des étudiants de Master. Ces étudiants
non-expérimentés ne seront pas nécessairement rémunérés, ces heures de tutorat pouvant faire partie de leurs cursus et donc
soumis à notation.

• Orientation active :

Dès la terminale une orientation active est mise en place. Les bacheliers issus de cursus scientifiques ou économiques ne
pourront plus forcément faire d'études dans une université de Lettres et Sciences Humaines. Le contrat de réussite permet une
réorientation active et ce à chaque semestre.

• Mise en concurrence des universités :

Les universités ont désormais l'obligation de publier leurs taux de réussite ce qui les met en concurrence. De ce fait les
établissements universitaires ont tout intêret à trier leurs candidats afin de n'accepter que ceux ayant un fort potentiel de réussite.
L'orientation active cache en fait une sélection active et une concurrence accrue.

• Une application directe :

2008 : Le plan « Réussite en Licence » s'applique dès septembre pour la première année.
2009 : Le plan « Réussite en Licence » s'applique dès la rentrée pour les secondes années.
2010 : Le plan « Réussite en Licence » s'applique dès la rentrée pour les troisièmes années.
Dès février 2008 l'orientation active est mise en place pour les terminales. La favorisation du passage des licences vers des
cursus professionnels courts est mis en place dès septembre.

L'UNIVERSITÉ TELLE QU'ON LA CONNAÎT EST EN TRAIN DE DISPARAÎTRE, POUR PROTÉGER SON AVENIR MOBILISONS-NOUS.

La Loi LRU en 10 points clés

• Le Président d'Université :

Le président n'est pas nécessairement enseignant-chercheur. Il n'est plus élu par les trois conseils mais
uniquement par le Conseil d'Administration. Il obtient plus de pouvoir dont un droit de véto sur les recrutements.

• Le Conseil d'Administration :

Le Conseil d'Administration comportera 7 à 8 personnalités extérieures nommées par le président. Les
composantes de l'Université ne sont plus forcément représentées. Les personnels Iatoss voient leur poids fortement
réduit. Le CA empiète sur les rôles du CS et du CEVU.

• Les Conseils ( CS et CEVU ) :

Le rôle du Conseil Scientifique ( CS ) est réduit au profit du CA, il y a de ce fait risque d'arbitraire et de
clientélisme. Le Conseil des études et de la vie étudiante ( CEVU ) voit son rôle lui aussi réduit. Les deux conseils ne
«proposent» plus rien, ils seront parfois simplement «consultés».

• Les Enseignants-Chercheurs :

Le recrutement sera effectué par des comités de sélection créés par le Conseil d'Administration et composés
pour moitié au moins de membres extérieurs à l'établissement. Le président aura droit de véto sur ces recrutements.

• Les Obligations de service :

Les obligations de services sont désormais fixées par le Conseil d'Administration. La mission d'enseignement
peut être négiligée au bénéfice de la recherche. Les enseignements de licence peuvent n'être assurés que par des
chargés d'enseignements non universitaires.

• Les Personnels contractuels :

Le président peut recruter en CDI ou en CDD des contractuels pour occuper des emplois de catégorie A. Cette
disposition ouvre la voie à une défonctionnarisation des emplois de cadres et d'enseignants-chercheurs et permet de
refuser des emplois de fonctionnaires.

• Les Composantes :

La création et la suppression d'UFR sont désormais décidées par le CA. C''est la remise en cause du cadre
national des universités et la possibilité de dérives locales avec la suppression d'UFR et donc d'enseignements et de
postes d'enseignants-chercheurs.

• Le Budget :

La fusion des crédits budgétaires et des ressources propres fait courir le risque d'un désengagement de l'Etat en
le dédouanant de ses responsabilités. La vente de biens mobiliers et immobiliers devient une ressource possible des
universités.

• Le Patrimoine :

Les universités peuvent demander la propriété de leurs bâitments. Les universités peuvent désormais vendre ou
louer des bâtiments faisant partie des campus. Les chantiers de rénovation seront assurés par les universités sans
garanties d'aide de l'Etat.

• L'inscription :

Le dispositif d'orientation active devient obligatoire. Il y a risque de sélection déguisée. Les établissements
devront rendre publics leur taux de réussite ce qui tend à mettre en place une réelle concurrence entre les Universités.


La LRU donne plus de pouvoir aux présidents, permet d'instaurer une sélection active, risque d'introduire un
clientélisme politique au niveau des recrutements, donne la possibilité aux universités de vendre leurs locaux...

L'UNIVERSITÉ TELLE QU'ON LA CONNAÎT EST EN TRAIN DE DISPARAÎTRE, POUR PROTÉGER SON AVENIR MOBILISONS-NOUS.