• Le Président d'Université :
Le président n'est pas nécessairement enseignant-chercheur. Il n'est plus élu par les trois conseils mais
uniquement par le Conseil d'Administration. Il obtient plus de pouvoir dont un droit de véto sur les recrutements.
• Le Conseil d'Administration :
Le Conseil d'Administration comportera 7 à 8 personnalités extérieures nommées par le président. Les
composantes de l'Université ne sont plus forcément représentées. Les personnels Iatoss voient leur poids fortement
réduit. Le CA empiète sur les rôles du CS et du CEVU.
• Les Conseils ( CS et CEVU ) :
Le rôle du Conseil Scientifique ( CS ) est réduit au profit du CA, il y a de ce fait risque d'arbitraire et de
clientélisme. Le Conseil des études et de la vie étudiante ( CEVU ) voit son rôle lui aussi réduit. Les deux conseils ne
«proposent» plus rien, ils seront parfois simplement «consultés».
• Les Enseignants-Chercheurs :
Le recrutement sera effectué par des comités de sélection créés par le Conseil d'Administration et composés
pour moitié au moins de membres extérieurs à l'établissement. Le président aura droit de véto sur ces recrutements.
• Les Obligations de service :
Les obligations de services sont désormais fixées par le Conseil d'Administration. La mission d'enseignement
peut être négiligée au bénéfice de la recherche. Les enseignements de licence peuvent n'être assurés que par des
chargés d'enseignements non universitaires.
• Les Personnels contractuels :
Le président peut recruter en CDI ou en CDD des contractuels pour occuper des emplois de catégorie A. Cette
disposition ouvre la voie à une défonctionnarisation des emplois de cadres et d'enseignants-chercheurs et permet de
refuser des emplois de fonctionnaires.
• Les Composantes :
La création et la suppression d'UFR sont désormais décidées par le CA. C''est la remise en cause du cadre
national des universités et la possibilité de dérives locales avec la suppression d'UFR et donc d'enseignements et de
postes d'enseignants-chercheurs.
• Le Budget :
La fusion des crédits budgétaires et des ressources propres fait courir le risque d'un désengagement de l'Etat en
le dédouanant de ses responsabilités. La vente de biens mobiliers et immobiliers devient une ressource possible des
universités.
• Le Patrimoine :
Les universités peuvent demander la propriété de leurs bâitments. Les universités peuvent désormais vendre ou
louer des bâtiments faisant partie des campus. Les chantiers de rénovation seront assurés par les universités sans
garanties d'aide de l'Etat.
• L'inscription :
Le dispositif d'orientation active devient obligatoire. Il y a risque de sélection déguisée. Les établissements
devront rendre publics leur taux de réussite ce qui tend à mettre en place une réelle concurrence entre les Universités.
La LRU donne plus de pouvoir aux présidents, permet d'instaurer une sélection active, risque d'introduire un
clientélisme politique au niveau des recrutements, donne la possibilité aux universités de vendre leurs locaux...
L'UNIVERSITÉ TELLE QU'ON LA CONNAÎT EST EN TRAIN DE DISPARAÎTRE, POUR PROTÉGER SON AVENIR MOBILISONS-NOUS.
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1 commentaire:
• Le Président d'Université :
Que le président ne soit plus un enseignant chercheur a du pour (moins de clientélisme, impartialité, gestion libre) et du contre (un technocrate pro et déconnecté). Tout dépend du bonhomme, mais c'est déjà un peu le cas avec les présidents actuels. la fonction du gars avant sa nomination n'est en rien un gage de sa qualité.
• Le Conseil d'Administration :
Le Conseil d'Administration
Des personnalités extérieures siègent dans tous les CA, y comrpis dans les lycées. En soi ce n'est pas choquant. Que les personnels y soient moins représentés est par contre dangereux.
• Les Conseils ( CS et CEVU ) :
L'arbitraire et le clientélisme existent déjà. Le seul risque est que ça continue.
• Les Enseignants-Chercheurs :
Il était temps! Seuls des comités indépendants (et il faut espérer qu'ils le soient, ce qui en France n'est jamais sûr) peuvent garantir des recrutements basés sur les seules compétences, et pas sur le cirage de pompe, le copinage, les relations, le bon placement...)
• Les Obligations de service :
"Les obligations de services sont désormais fixées par le Conseil d'Administration. La mission d'enseignement
peut être négiligée au bénéfice de la recherche. "
Peut être négligée. Qui dit qu'elle le sera? Et comment privilégier l'une plutôt que l'autre? La fonction d'enseignant est quand même la base du métier aussi. C'est pour enseigner d'abord qu'on est à la fac, qui si je ne m'abuse doit avant tout former.
• Les Personnels contractuels :
C'est mauvais pour les fonctionnaires, pas dit que ce soit mauvais pour la fac.
• Les Composantes :
" C''est la remise en cause du cadre
national des universités et la possibilité de dérives locales avec la suppression d'UFR et donc d'enseignements et de
postes d'enseignants-chercheurs."
Quel cadre national? depuis quand les facs sont elles égales sinon sur le papier? Tout le monde sait quelles facs valent mieux que les autres et dans quelles formations. Sans parler des classes prépas.
• Le Budget :
Un rique de désengagement de l'état? Sans rire, les merveilleuses facs rénovées, aux BU ouvertes tard et bien fournies grâce à la manne de l'état disparaitraient? Il y a bien longtemps que l'état n'y est pas assez, et même s'il souhaitait l'être vreiment, il faudrait y mettre des sommes qu'il est loin d'avoir.
• Le Patrimoine :
Quelles garanties d'aide? Les facs sont en cruel besoin de financements. Il n'est que naturel qu'elles disposent de leur mobilier. Il est archaique qu'elles demandent aux petits chefs de Paris pour remplacer des tables!
• L'inscription :
" Il y a risque de sélection déguisée. Les établissements
devront rendre publics leur taux de réussite ce qui tend à mettre en place une réelle concurrence entre les Universités."
Horreur, une séléction déguisée. Mieux vaut en effet une séléction par l'échec ou une absence apparente de séléction qui ne fait que cacher les inégalités flagrantes du système. L'aveuglement ne mène à rien.
L'UNIVERSITÉ TELLE QU'ON LA CONNAÎT EST EN TRAIN DE DISPARAÎTRE, POUR PROTÉGER SON AVENIR MOBILISONS-NOUS.
Elle est morte depuis longtemps. Et entre nous l'université telle qu'on la connait n'est pas très attractive. D'ailleurs ceux qui le peuvent l'évitent, c'est quand même un signe inquiétant. Il est temps d'avoir une nouvelle université. Ce n'est pas dit que la loi LRU soit ce qu'il faut, mais une chose est sure, ne rein changer et rester sur nos illusions contineura d'enfoncer la fac.
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